Publié le 26 Octobre 2016 sur Mercola.com mercola– Available in drapeau-royaume-uni

Dr. Mercola

Paul Kalanithi, décédé à l’âge de 37 ans en mars 2015, a écrit une série de récits poignants décrivant « l’étrange relativité » de vivre en ayant un cancer en phase terminale, et la façon dont cela ébranle votre perception de vous-même et du temps. voici ce qu’il a écrit :1

« La conjugaison des verbes est devenue confuse. Laquelle était correcte ? ‘Je suis neurochirurgien’, ‘J’étais neurochirurgien’, ‘J’avais été et serai de nouveau neurochirurgien’ ? Graham Greene pensait que la vie était vécue dans les 20 premières années et que le reste n’était qu’un reflet.

À quel temps vivais-je ? Est-ce que, à la manière d’un personnage épuisé de Greene, j’avais dépassé le temps présent et étais entré dans le plus que parfait ? Le futur semblait vide, et discordant dans la bouche des autres. J’étais récemment à ma 15ème réunion d’anciens élèves de l’université ; cela semblait impoli de répondre aux vieux amis qui me disaient en partant ‘on se revoit à la 25ème’ ! par ‘Probablement pas !’ »

En plus de nombreuses questions, notamment sur le temps qu’il lui restait à vivre (à laquelle personne ne pouvait répondre avec certitude), Kalanithi a évoqué sa petite fille. Sachant qu’il ne la verrait probablement pas grandir, il voulait qu’elle sache quel bonheur elle lui apportait dans ses derniers instants, « un bonheur que je n’avais jamais connu jusqu’alors, un bonheur qui n’en appelle pas toujours plus, mais qui repose et laisse comblé. »2

‘Les journées sont longues, les années courtes’

L’histoire de Paul Kalanithi a ému de nombreuses personnes. C’est le genre d’exemple qui vous arrête en pleine course, vous fait réfléchir profondément et peut changer votre façon de vivre. Comme il le disait, « les journées sont longues mais les années sont courtes. »

Vous qui lisez ces lignes souffrez peut-être d’une maladie chronique. L’un de vos proches est peut-être malade, ou vous êtes peut-être en bonne santé mais très conscient que la santé est un cadeau qu’il ne faut pas tenir pour acquis.

Dans le cas de Paul Kalanithi, les médecins ont découvert une mutation génétique spécifique liée à son cancer. Dans de nombreux autres cas, la cause est inconnue. Ce que nous savons, c’est que chaque membrane cellulaire du corps possède des récepteurs qui reçoivent divers signaux environnementaux, et ce mécanisme contrôle la « lecture » des gènes à l’intérieur des cellules.

Vos cellules peuvent choisir de lire ou non l’empreinte génétique, en fonction des signaux reçus de l’environnement. Avoir un « programme de cancer » dans votre ADN ne signifie donc pas automatiquement que vous êtes destiné à avoir un cancer. Loin s’en faut. Cette information génétique peut ne jamais être exprimée.

Le cancer est la seconde cause de décès aux États-Unis

Malheureusement, malgré les dernières technologies et les « avancées » en médecine, le cancer continue de tuer des gens bien avant leur heure. Et le paradigme médical actuel reste ignorant quand aux causes sous-jacentes des cancers ainsi que sur la façon de les traiter efficacement.

En 2015, on estime que 1,6 millions de nouveaux cas de cancers seront diagnostiqués aux États-Unis et que près de 600.000 décès seront liés au cancer.3 De plus, le risque de développer ou de mourir d’un cancer est incroyablement élevé.Pour les hommes américains, le risque à vie de développer un cancer est légèrement inférieur à 1 sur 2; pour les femmes, il est un peu plus de 1 sur 3.4

Il existe de nombreuses causes de cancer, depuis certaines bactéries présentes dans votre bouche jusqu’à des virus, des substances chimiques environnementales, des radiations, etc.

En 2010, les chercheurs ont étudié des centaines de momies égyptiennes ainsi que des témoignages littéraires de la Grèce antique et des études médicales sur l’homme et l’animal remontant jusqu’à l’âge des dinosaures.5

Ils n’ont trouvé que des preuves de cancer extrêmement rares dans l’histoire et que ce serait donc une maladie de l’homme moderne: 6


« Dans les sociétés industrialisées, le cancer est la deuxième cause de décès après les maladies cardiovasculaires. Mais dans les temps anciens, il était extrêmement rare. Il n’y a rien dans l’environnement naturel qui puisse causer le cancer. Il doit donc être une maladie créée par l’homme, liée à la pollution et aux changements de notre régime alimentaire et de notre mode de vie. »

Ce qu’il est important de retenir est que de nombreux cas de cancer peuvent être évités, ce qui signifie que vous êtes habilités à prendre le contrôle de votre santé. Même les états de la Société américaine du cancer: 7


« Une proportion importante de cancers pourraient être évités. Tous cancers causés par l’usage du tabac et la consommation excessive d’alcool pourraient être évités complètement …

En outre, le World Cancer Research Fund a estimé que jusqu’à un tiers des cas de cancer qui se produisent dans les pays économiquement développés comme les États-Unis sont liés à la surcharge pondérale ou l’obésité, l’inactivité physique, et / ou une mauvaise nutrition, et pourrait donc aussi être évités « .

 

On pense que le nombre de cancers va augmenter de presque 60% dans les 20 prochaines années

Le Rapport Mondial sur le Cancer de 2014, publié par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), prévoyait que le nombre de cancers allait augmenter de 57% dans les vingt prochaines années.8

Le rapport qualifie cette prévision de « désastre humain imminent », soulignant que les pays du monde entier devraient recentrer leurs efforts sur la prévention et non uniquement sur le traitement de la maladie. Christopher Wild, directeur de l’Agence Internationale pour la Recherche sur le Cancer a déclaré sur CNN: 9

« Nous ne pouvons pas prendre une voie sans issue en ce qui concerne le problème du cancer. Il est désespérément nécessaire d’aller plus avant dans la prévention et la détection précoce afin de compléter l’amélioration des traitements et de répondre à l’augmentation alarmante du fardeau du cancer au niveau mondial.« 

En dehors du nombre de décès, il faut considérer le coût financier du traitement du cancer. D’après le rapport, le coût mondial du traitement du cancer était estimé, en 2010, à 1’160 milliards de dollars. Mais le rapport soulignait également qu’environ la moitié de tous les cancers pouvaient et auraient pu être évités si « les connaissances médicales avaient été utilisées ». Cela inclut l’encouragement de stratégies préventives telles que :

  • Une alimentation saine
  • La pratique d’une activité physique
  • L’arrêt du tabac
  • La réduction de la consommation d’alcool

Le sucre nourrit-il le cancer ?

Le vieil adage selon lequel le sucre nourrit le cancer est assez empreint de vérité. Selon une étude ancienne, les femmes âgées qui boivent beaucoup de soda ou d’autres boissons sucrées peuvent courir un risque nettement accru de cancer de l’endomètre 10– un cancer dépendant des œstrogènes qui affecte la muqueuse de l’utérus chez la femme.

De précédentes recherches ont également montré que le fructose peut favoriser le développement du cancer de nombreuses façons, notamment :

  • En altérant le métabolisme cellulaire
  • En augmentant les dérivés réactifs de l’oxygène (radicaux libres)
  • En endommageant l’ADN
  • En provoquant une inflammation

En 2010, les chercheurs ont également publié des découvertes indiquant que les cellules cancéreuses utilisent couramment le fructose pour augmenter leur prolifération.11 Les cellules cancéreuses ne réagissent pas au glucose de la même façon. Les cellules cancéreuses utilisées pour cette étude étaient celles d’un cancer du pancréas, qui est généralement considéré comme le cancer le plus mortel et le plus foudroyant.

Les chercheurs ont découvert que les cellules cancéreuses se développent effectivement grâce au sucre (glucose). Toutefois, les cellules utilisaient le fructose pour la division cellulaire, et accélérer la croissance et la propagation du cancer. Cette différence a clairement des conséquences majeures, et doit être prise en compte par toute personne suivant un traitement contre le cancer ou cherchant à prévenir le cancer, en particulier en évitant de consommer des aliments et boissons transformés contenant du fructose.

L’activité physique est un autre acteur clé

Des éléments de plus en plus nombreux prouvent que le sport peut être un élément de succès clé dans la prévention et le traitement du cancer. Les études ont montré également qu’il peut aider à empêcher les récidives, c’est donc véritablement un triple-gagnant. Et pourtant, sans surprise, peu d’oncologues suggèrent à leurs patients de pratiquer une activité physique en dehors de leurs activités quotidiennes, et de nombreux patients atteints de cancer sont réticents à pratiquer une activité physique, ou même à en parler avec leur oncologue.

Les recherches présentées au Congrès International du Cancer du Foie en 2013, montrent par exemple, que les souris qui ont fait une heure d’exercice par jour sur un tapis roulant motorisé, cinq jours par semaine et pendant 32 semaines, ont connu moins d’incidents de cancer du foie que les souris sédentaires.12 Un rapport publié par l’organisation britannique Macmillan Cancer Support a également fait valoir que l’exercice devrait vraiment faire partie des soins standards du cancer. Il a recommandé que l’on dise à tous les patients qui reçoivent un traitement pour le cancer, de se livrer à un exercice d’intensité modérée pendant deux heures et demie chaque semaine, précisant que les conseils de se reposer et ne pas se dépenser après le traitement est une notion désuète.13

La recherche a même montré que les patients atteints de cancer du sein ou du côlon qui ont une activité physique régulière ont moitié moins de récidives que les autres. Le Centre Macmillan Support souligne également que l’activité physique peut vous aider à atténuer certains des effets secondaires courants des traitements conventionnels contre le cancer ; elle peut notamment :14

Réduire la fatigue et améliorer votre niveau d’énergie Aider à gérer le stress, l’anxiété, la baisse de moral ou la dépression Améliorer la santé des os
Améliorer la santé du cœur (certains traitements de chimiothérapie et de radiothérapie peuvent entrainer des problèmes cardiaques plus tard dans la vie) Développer la force musculaire, soulager la douleur et améliorer l’amplitude de mouvement Aider à maintenir un poids sain
Améliorer la qualité du sommeil Améliorer l’appétit  

Mes 12 meilleures stratégies de prévention du cancer

  1. Préparation des aliments : mangez au moins un tiers de vos aliments crus. Évitez les fritures et les grillades ; privilégiez plutôt la cuisson à l’eau, à la vapeur ou le pochage. Pensez à ajouter des aliments anti-cancer à votre alimentation, aliments complets, herbes aromatiques, épices et suppléments, comme des brocolis, des myrtilles et du resvératrol.
  2. Glucide et sucre : réduisez ou éliminez de votre alimentation les aliments transformés, sucre/fructose et les aliments à base de céréales. Cela s’applique aussi aux céréales entières bio non transformées car elles ont tendance à se décomposer rapidement et à faire grimper votre taux d’insuline.

    Les preuves indiquent clairement que si vous voulez éviter le cancer, ou si vous souffrez d’un cancer, vous DEVEZ absolument éviter toutes formes de sucre, en particulier le fructose, qui nourrit les cellules cancéreuses et favorise leur développement. Votre apport total de fructose, comprenant les fruits, ne doit pas dépasser 25 grammes par jour environ.

  3. Protéines et graisses : envisagez de réduire votre consommation de protéines à un gramme par kilo de poids corporel maigre. La plupart des adultes n’ont pas besoin de plus de 100 grammes de protéines par jour, voir même très probablement la moitié. Remplacez l’excès de protéines par des graisses de haute qualité, comme des œufs bio de poules élevées en plein air, des viandes de pâturages de qualité, du beurre cru, des avocats et de l’huile de coco.
  4. OGM : évitez les aliments génétiquement modifiés car ils sont généralement traités avec des herbicides comme le Roundup (glyphosate), et susceptibles d’être cancérigènes. Une équipe de chercheurs français qui a étudié le Roundup de façon poussée a conclu qu’il est toxique pour les cellules humaines, et probablement cancérigènes. Choisissez des aliments frais, bio, et de préférence locaux.
  5. Acides gras oméga-3 d’origine animale : normalisez votre ratio d’acides gras oméga-3 / oméga 6 en consommant de l’huile de krill de haute qualité et en réduisant vos apports d’huiles végétales transformées.
  6. Probiotiques naturels : optimiser votre flore intestinale réduira l’inflammation et renforcera votre réponse immunitaire. Les chercheurs ont découvert un mécanisme dépendant des microbes par lequel certains cancers développent une réponse inflammatoire qui nourrit leur développement et leur propagation. Ils suggèrent qu’inhiber les cytokines inflammatoires peut ralentir la progression du cancer et améliorer la réaction à la chimiothérapie.

    Ajouter quotidiennement des aliments fermentés naturellement, notamment des légumes fermentés à votre alimentation, est un moyen simple de prévenir le cancer ou d’accélérer la guérison. Vous pouvez toujours ajouter également un supplément de probiotiques de haute qualité, mais les aliments naturellement fermentés sont meilleurs.

  7. Le sport : le sport fait baisser le taux d’insuline, ce qui crée un environnement glycémique faible, défavorable au développement et à la propagation des cellules cancéreuses. Au cours d’une étude qui a duré trois mois, portant sur des personnes ayant survécu au cancer et qui venaient juste de terminer leur chimiothérapie, il a été découvert que le sport renforçait les cellules immunitaires combattant la maladie.

    Les chercheurs et les organisations dans le domaine du cancer recommandent de plus en plus de faire d’une activité physique régulière une priorité afin de réduire vos risques de cancer et d’aider à améliorer les issues des cancers. La recherche a également découvert des éléments suggérant que le sport peut contribuer à déclencher l’apoptose (la mort programmée des cellules) des cellules cancéreuses.

    Idéalement, votre programme d’exercices doit comprendre des exercices d’équilibre, de renforcement, de souplesse ainsi qu’un entrainement par intervalle à haute intensité (HIIT). Pour vous aider à démarrer, consultez mon Programme de Peak Fitness.

  8. La vitamine D : il existe des preuves scientifiques indiquant que vous pouvez diminuer votre risque de cancer de plus de la moitié simplement en optimisant votre taux de vitamine D, en vous exposant au soleil de façon appropriée. Votre taux sanguin devrait être maintenu à un niveau stable entre 50 et 70 ng/ml, mais si vous suivez un traitement contre le cancer, il doit être plus proche de 80 à 90 ng/ml pour un bienfait optimal.

    Si vous prenez de la vitamine D par voie orale et souffrez d’un cancer, il serait très prudent de contrôler votre taux sanguin de vitamine D régulièrement, et de prendre un supplément de vitamine K2 car une carence en K2 provoque les symptômes d’une intoxication à la vitamine D.

  9. Le sommeil : il est important de dormir suffisamment, d’un sommeil réparateur. Un mauvais sommeil peut interférer avec votre production de mélatonine, qui est associée à l’augmentation du risque de résistance à l’insuline et au gain de poids, les deux contribuant à la virulence du cancer.
  10. Exposition aux toxines : réduisez votre exposition aux toxines environnementales telles que pesticides, herbicides, produits d’entretien chimiques, plastiques, désodorisants synthétiques et produits cosmétiques toxiques.
  11. Exposition aux radiations : limitez votre exposition et protégez-vous des radiations émises par les téléphones portables, antennes, stations de base et bornes wi-fi, et minimisez votre exposition aux rayonnements émis par les scanners médicaux, notamment les radios dentaires, scanners (CT) et les mammographies.
  12. Gestion du stress : le stress, toutes causes confondues, contribue de façon majeure à la maladie. Il est probable que le stress et les problèmes émotionnels non résolus soient plus importants que les problèmes physiques, il est donc important de vous assurer qu’ils soient gérés. Mon outil favori pour résoudre les problèmes émotionnels est la Technique de Libération Émotionnelle (EFT).

Êtes-vous atteint d’un cancer ?

L’une des stratégies les plus importantes que je connaisse pour traiter le cancer est d’affamer ses cellules en les privant de leur source d’alimentation. Contrairement à vos cellules corporelles, qui peuvent brûler indifféremment les glucides ou les graisses comme carburant, les cellules cancéreuses ont perdu cette flexibilité métabolique. Il a été décerné un prix Nobel au Dr. Otto Warburg qui a fait cette découverte il y a plus de 75 ans, et pourtant presque aucun cancérologue n’utilise cette information.

 

Source et Référence