Cancers BRCA résistants : cette enzyme pourrait changer la donne pour les patientes en impasse

Les mutations des gènes BRCA1 et BRCA2 augmentent considérablement le risque de cancers du sein et de l'ovaire, et bien que les inhibiteurs de PARP constituent le traitement ciblé de référence, l'apparition de résistances thérapeutiques représente un défi majeur pour de nombreuses patientes.

Une équipe de recherche de Gustave Roussy et de l'Université Paris-Saclay a identifié l'enzyme ADAR1 comme nouvelle cible thérapeutique exploitable via le principe de létalité synthétique : l'inhibition d'ADAR1 dans les cellules déficientes en BRCA1/2 provoque une accumulation de dommages à l'ADN et déclenche une réaction auto-immune interne conduisant spécifiquement à la destruction des cellules tumorales.

Cette approche innovante, validée dans plusieurs modèles expérimentaux et publiée dans Nature Communications, ouvre des perspectives particulièrement prometteuses pour les cancers agressifs comme le cancer du sein triple-négatif touchant des femmes jeunes.

Le développement d'inhibiteurs d'ADAR1 et leur évaluation dans des essais cliniques constituent désormais les prochaines étapes essentielles pour transformer cette découverte scientifique en solution thérapeutique accessible aux patientes en impasse.

Retour en haut